4 plantes anti-inflammatoires méconnues
4 plantes anti-inflammatoires méconnues

Les plantes anti-inflammatoires sont de plus en plus recherchées de nos jours, de part notre hygiène de vie (stress, alimentation, environnement) qui est profondément en changement. Notre terrain s’acidifie et l’inflammation s’immisce petit a petit sur fond de troubles qui nous gâchent la vie au quotidien (acné, dermatite, gastrite, tendinite…).

Mêmes si les plantes ne sont pas à elles seules, la pilule magique naturel qui solutionnera tous vos troubles, elles sont des alliées lors d’un support naturopathique pour engager de nouvelles habitudes de vies.

Nous pouvons bien évidemment citer le fameux curcuma, cette épice ayurvédique bien connu pour son potentiel anti-inflammatoire. Mais d’autres plantes peuvent se montrer tout aussi épatantes sur le terrain de l’inflammation :

    • La Reine des prés (Filipendula ulmaria) est originaire d’Europe. C’est de la reine des prés qu’est née la fameuse aspirine puisque l’acide spirique contenu dans la reine-des-prés est chimiquement identique à l’acide salicylique du saule, principe actif à l’origine de l’aspirine et de sa forme synthétisée d’acide acétysalicylique («a-» qui renvoie à l’acétylation, et « -spirine » qui rappelle l’acide spirique). La reine des prés agit sur l’arthrite non seulement par son effet anti-inflammatoire, mais aussi par sa capacité d’éliminer l’acide urique via les reins. Atout intéressant, de par son action astringente et anti-inflammatoire, elle est tout indiquée lors de cystites. En revanche comme l’aspirine, la reine des prés est un fluidifiant sanguin. On déconseillera son usage chez des personnes ayant des troubles de coagulation ou prenant des médicaments anticoagulants. On la trouvera en capsules, en teinture-mère ou en infusion.

    • Le Boswellia (Boswellia serrata Robx.) ou arbre à encens, est donc un arbre originaire de l’Inde, de l’Afrique et de la péninsule arabique. La résine du Boswellia est utilisée depuis des millénaires dans différente contrées du monde, essentiellement l’Inde, la Chine, l’Afrique du Nord et l’Égypte. C’est une des plantes anciennes les plus appréciées dans l’ayurvéda ainsi que dans la médecine indienne en général. Elle est utilisée en tant qu’anti-inflammatoire, analgésique, antiarthritique et anti-proliférique. Réputée pour agir sur les articulations, elle régule l’inflammation en diminuant l’intensité des douleurs articulaires. Son tropisme joue donc sur le système musculosquelettique au travers des acides boswelliques qui ciblent directement les molécules pro-inflammatoires nommées leucotriènes (médiateurs de l’inflammation d’origine lipidique). La résine de Boswellia réduit l’œdème, la douleur et la sensation de raideur matinale. Il redonne flexibilité et mobilité articulaire. Il est ainsi particulièrement indiqué contre l’arthrose et la polyarthrite rhumatoïde. A éviter durant la grossesse et l’allaitement. Elle se trouve sous forme de poudre ou de capsules.
    • La Griffe de chat (Uncaria tomentosa) ou Liane grimpante du Pérou pousse sur les terres vierges de la forêt amazonienne. On en trouve également dans une moindre mesure dans les pays voisins d’Amérique du Sud et d’Amérique Centrale. Elle est nommée griffe de chat à cause des petites stipules en forme de griffes situées à la base de ses feuilles. La griffe de chat en plus d’être anti-inflammatoire, est immunostimulante et antioxydante. La griffe du chat agirait par une inhibition des TNF-alpha (cytokine produite par diverses cellules du système immunitaire, notamment les macrophages et les monocytes). Ses propriétés anti-inflammatoires s’exercent sur l’ensemble des réactions inflammatoires du corps : articulations, tendons, intestins, cerveau… Tout en favorisant la cicatrisation des tissus. Sur le plan musculosquelettique spécifiquement, elle permet une baisse significative de la douleur et des raideurs articulaires. Et puisque les processus inflammatoires conduisent à une dégradation des cartilages articulaires, la griffe de chat accroît à l’inverse la synthèse de nouvelles chondrocytes et donc aide à la régénération du cartilage. De part son effet immunostimulant, on évitera en cas de maladie auto-immune. A éviter également en cas de grossesse et d’allaitement mais aussi en présence traitement pour l’hypertension artérielle et d’immunosuppresseurs. On trouvera la griffe de chat en capsules, en poudre, en teinture-mère ou en infusion.
  • L’Orme rouge (Ulmus rubra/Ulmus fulva) est originaire de l’est canadien, comme de l’est et du centre des États-Unis. On retrouve des ormes rouges surtout en Amérique du Nord, mais aussi en Asie et en Amérique Centrale. L’orme rouge est une espèce à risque dû à la sur-cueillette à des fins médicinales et à des maladies qui ont affecté cet arbre. Il est impératif de connaître la provenance lorsque vous en achetez et de ne pas le récolter par vous-même. Elle n’a pas un tropisme anti-inflammatoire pur mais elle joue sur les terrains acides et enflammés. L’écorce d’orme rouge démontre des actions astringentes et émollientes qui soulagent toutes les muqueuses irritées ou en inflammation (poumon, conduit digestif, vessie, vagin). L’orme rouge neutralise l’acidité. C’est une plante douce et nutritive qui sert d’aliment lorsqu’on a peine à nourrir un malade et de ce fait a une affinité particulière avec les jeunes enfants. L’orme rouge contient des mucilages, réputés pouvoir inhiber l’absorption de certains médicaments ou nutriments. Pour assurer l’absorption complète des médicaments, les plantes mucilagineuses doivent être prises une heure minimum avant ou après les médicaments/suppléments. Elle peut être prise en capsule ou en poudre principalement dans les aliments.

Connaissiez-vous l’impact méconnu de ces 4 plantes ?

Bien évidemment, adopter de nouvelles habitudes de vie est la clé pour réduire l’inflammation chronique mais ces plantes sont un atout majeur pour y arriver.

Delphine KUBICA, Naturopathe (N.D.)

Sources et références :

  • Materia Medica – Flora Medicina. Édition 2020
  • Medical Herbalism: The Science anD Practice of Herbal Medicine de David Hoffmann, FNIMH, AHG. Éditions Healing Arts Press (October 24, 2003)

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